Bonjour,
Cette semaine c’est une infolettre sur laquelle je travaille depuis un bout. C’est comme la suite de « Microbrasserie de gauche », une de mes infolettres préférées qui parle pas de cancel culture (ou presque !).
Cette fois-ci, je voulais essayer de faire un récit ponctué de lectures que j’ai fait sur le grand sujet du dating, du sexe pis de l’amour ! J’espère sincèrement que vous allez aimer le lire autant que j’ai aimé l’écrire.
Quand je dis que j’aime rencontrer des gars en couple ouvert, mes amies me demandent pourquoi je fais ça ? Je réponds que, au moins, comme ça je sais que c’est clair, je connais les limites pis c’est du sexe sans attache. Je dis que j’ai mon pool de gars en couple ouvert, que c’est su par leur blonde que je suis là, quelque part. Je demande toujours le deal avant de m’embarquer là-dedans, mais il y a de quoi de rassurant dans ce non-engagement consentant là.
J’ai pas à avoir d’attentes, c’est mieux comme ça, je trouve.
Par respect pour les personnes et les histoires, j’ai essayé de rien mettre qui permet d’identifier les gens dont je parle dans cette infolettre. Il y a aussi un « dialogue » des choses que j’aurais aimé dire dans une situation. C’est flou, mais c’est normal, c’est ma façon parfois de process les trucs.
Je cherche pas non plus la sympathie avec ça, mais ça faisait un bout qu’on me demandait une suite à « Microbrasserie de gauche », pis comme les choses ont évoluées dans une autre direction depuis que mon app de rencontre principale a changé, je me suis dit que j’allais honorer le fait que, au final, je suis jamais le personnage principal de mes histoires !
Je vis bien avec ça genre 95% du temps. Pour le 5% qui reste, je le prends comme tout le reste, comme un bel apprentissage. LOL.
Allez, vous m’écrirez si vous voulez qu’on s’en parle en privé.
P.S. Maintenant, quand je fais l’audio, je l’ajoute au texte direct. Je mets quand même les podcasts à part parce que, comme ça, vous pouvez les downloader. Pis comme pas tous les textes sont accessibles gratuitement, comme celui-là mettons, ben ça continu de me faire rire parce que si les gens veulent connaître le tea, ils doivent se taper mon débit de voix pis moi qui pleure. RE-LOL.
L’autre fille
« The argument between wives and whores is an old one; each one thinking that whatever she is, at least she is not the other. » – Andrea Dworkin
Si tu m’avais pas dit que tu me trouvais forte et que tu croyais en ce que je faisais aussi, ça aurait été différent.
Tu ramasses tranquillement tes choses, ta blonde vient d’appeler, elle se demande si tout va bien. On est un soir de semaine et il est tard, tu dois la retrouver. C’était une belle soirée que tu me dis pendant que je mets mon pyjama. Je dis oui, c’était vraiment le fun, on se donne des nouvelles. On va se donner des nouvelles dans trois semaines, tout le monde est occupé. Tu vas quand même m’envoyer des fleurs pour ma fête. Je les ai laissées mourir dans mon bureau pour pas que mes chats tombent dedans.
Andrea Dowrkin me trouverait un peu épaisse. Renommée pour son essai dans lequel elle analyse la sexualité des œuvres littéraires de James Baldwin, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï et Bram Stoker, elle y fait des commentaires plutôt percutants comme :
« The normal fuck by a normal man is taken to be an act of invasion and ownership undertaken in a mode of predation. Woman have been chattels to man as wives, as prostitutes, as sexual and reproductive servants. Being owned and being fucked are or have been virtually synonymous experiences in the lives of woman. He owns you - he fucks you. The fucking conveys the quality of ownership - he owns you inside out. »
― Andrea Dworkin, Intercourse1
Une partie de moi aimerait vraiment pouvoir dire qu’il faut la replacer dans son contexte, elle est de la deuxième vague, dans ce temps-là, les femmes avaient moins de droits. Pis oui, dans un sens, oui. Sauf qu’elle a pas tort pour le fait que, pis no pun intended (mais quand même un peu), les hommes, peu importe le type de relation hétérosexuelle, ont le gros boutte du bâton. Moi, j’aime mieux les limites claires que les limites floues. J’aime mieux être l’autre fille dans un couple ouvert qu’être la fille qui attend quelque chose qui arrivera jamais. Je l’ai dit, j’aime être une expérience extraordinaire2. J’ai de la misère à être vulnérable3. C’est fucking tough.
J’ai manqué une info dans la timeline entre les fire emoji et le fait qu’on est juste des amis.
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