Bonjour,
Aujourd’hui, j’ai envie de parler de dating quand on est une mère célibataire, sur le chômage, cancel, sobre, avec un choc post-traumatique, en dépression, avec un TDAH et une douance, de l’anxiété, qui a été connue, qui a vécu des violences à tous les niveaux dans son enfance, des agressions sexuelles, du harcèlement en ligne et qui a aussi un absolument nice cul.
Avouez que mon profil est fucking vendeur ?!
Je veux me servir de ce texte comme d’une réflexion sur les choses que les femmes se font dire sur les app, en situation de dating et lors de casual sexe. Je pense que c’est aussi un texte sur savoir mettre ses limites et savoir qu’on vaut la peine.
Je lisais le très merveilleux livre « sexe, amour et pouvoir : il était une fois… à l’université » publié aux éditions Remue-Ménage en 2015. C’est une collection de texte suivant un colloque sur les relations de pouvoir et d’amour à l’université. Plusieurs textes sont extrêmement puissants, mais c’est particulièrement le texte de Catherine Leclerc nommé « Toutes choses impossibles à juger. Portrait désemparé. » qui m’a le plus jeté à terre par sa forme. Sans voler le punch, elle parle des femmes qui passent à l’université dont la trajectoire est déviée, sinon arrêté, par l’abus subit par les profs. Ce que j’ai le plus aimé du texte, c’est que toutes les femmes se nomment Ève. Comme des femmes en série (voir l’essai du même nom par Martine Delvaux), elle passe sans trop se faire remarquer.
Comme mon écriture est une forme de reprise de pouvoir, j’avais envie de parler de dating sur les applications de rencontre — qui sont un incontournable si vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux — et de comment, à plus ou moins des détails près, c’est un peu toujours la même histoire. Comme je suis respectueuse et comme je le disais dans ma dernière infolettre, je ne veux pas nommer les gens parce qu’ils n’ont pas besoin que je me fasse du millage sur leur histoire, je n’ai comme rien à régler avec ça. J’ai donc pris la décision d’essayer de faire un texte choral, c’est-à-dire une histoire de dating raconté d’une seule et même voix, et de nommer la personne avec le même nom.
Comme il s’agit d’une infolettre plus personnelle, je l’ai mise pour les gens qui paient ou pour les VIP gratuits. Je répète que c’est OK de ne pas avoir les sous pour payer, je peux vous mettre dans le VIP gratuit, vous n’avez qu’à m’écrire. Si vous avez des commentaires, vous pouvez m’écrire n’importe quand, je réponds à tout le monde.
Aussi, je vais garder mes expériences queers pour une autre infolettre (celle de lundi prochain), parce que je ne veux pas mélanger les choses.
Encore merci à tout le monde de me lire, c’est vraiment le fun de recommencer à écrire, même si certains sujets sont plus difficiles, ça m’aide beaucoup dans mon cheminement. Et le soutient monétaire est aussi tellement apprécié, je dois souvent me rappeler que j’ai le droit d’être rémunéré pour le travail que je fais et ça me permet à chaque fois de me dire que c’est vrai.
Microbrasserie, de gauche!
Ça commence toujours par un Simon, pour moi, dans tous les cas.
J’aurais pu choisir un autre nom, mais ma vie sexuelle active a commencé avec un Simon (je dis plus perdre ma virginité, c’est mon nouveau move féministe parce qu’on ne commence pas à vivre notre vie sexuelle par pénétration d’un pénis et surtout parce que j’ai perdu mon innocence sexuelle trop tôt pour donner le pouvoir à une première graine de me faire exister dans ma sexualité).
Bref, si je regarde la liste des personnes avec qui j’ai eu des aventures, les Simon sont prédominants. Vous me direz bravo pour ta recherche ! Quand j’ai pris la décision d’aller sur les app de rencontre, j’ai choisi Hinge en premier parce que je trouvais l’app plus belle. Et sans blague, mon premier match se nommait Simon.
Le premier Simon
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