Bonjour,
Merci encore de vous avoir revues en si grand nombre. C’est vraiment le fun et positif. Cette semaine je fais ce que je pense que je fais le mieux : réfléchir à voix haute sur un sujet en mélangeant des produits culturels.
J’ai envie de faire ça plus souvent cette année si ça vous tente. Vous me direz si vous aimez ça !
Merci de me lire, sérieux !
Vous pouvez toujours partager à vos ami.e.s si ça vous plait aussi !
Lolita et autres traumas
J’ai fini mon adolescence au début des années 2000. Tout allait moins vite. Personne ou presque n’avait des cellulaires, il fallait se déplacer pour louer des films, on avait une limite de 150 ami.e.s sur MSN chat et il fallait souvent attendre longtemps avant d’avoir accès à des films si notre cinéma n’était pas assez hot ou artsy.
Je travaillais à vendre des pierres semi-précieuses dans un centre d’achat avec ma sœur et je gardais des enfants toutes les fois que c’était possible. J’avais deux, trois façons de dépenser mon argent : en ligne (chez Dynamite, Le château, Tristan et Aldo !), en films pour ma caméra et leurs développements et en livres parce que notre kiosque était devant la librairie.
Comme toutes les personnes qui travaillent dans un centre d’achat, l’été c’était crissement long et tout le monde se met à se parler parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Les gars de la librairie nous trouvaient drôles, on ressemblait à des pics, mais bon, on avait une personnalité. Ils ont commencé à nous faire lire des livres pour rire, pas de notre âge. Le parfum, Le bel-ami, Putain, les livres de Maire-Sissi Labrèche, de grands livres, des livres de marde, Virgin suicide parce que c’était notre film préféré et Lolita, évidemment.
Je ne pense pas que tu pouvais être ascendante dorky sans avoir eu un monsieur plus vieux que toi qui te faisait lire Lolita pour le lol, pour te voir rougir au début des années 2000. C’est vite devenu un de mes livres préférés, celui de ma sœur aussi. Virgin suicide pour l’ambiance, Lolita pour la lecture.
Je ne sais pas si c’est de la chance, mais je n’ai jamais été attirée par les hommes plus vieux. Le plus que je suis allée, c’est 10 ans de plus pour coucher avec un gars une fois ou deux dans ma slutty phase de 2022 , mais les gars plus vieux pour vrai me faisait fuir et avec la longueur de jambes que j’ai, je pouvais fuir rapidement. J’ai toujours aimé les gars un peu plus jeune, mon sweet spot étant un an scolaire de moins, mais né en 1986, genre, pour la grande majorité de mes relations sérieuses.
C’est drôle (pas tant) parce qu’en 5e année du primaire, on s’est fait changer d’école en octobre parce que mes parents faisaient faillite (très grecque comme anecdote) et qu’on déménageait. Le prof avait été remplacé par une jeune enseignante et il est revenu je sais pas quand. Il aimait toucher les petites filles. Ça nous enrageait. On a organisé un walk out de la classe à un moment. On a fait de l’art dramatique dans la classe pour lui montrer comment il était dégueu, on est allé voir la directrice des dizaines de fois pour en parler, on a écrit à famille à cœur pour le signaler pis rien n’a jamais été fait. Monsieur Gilles est resté là .
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