Corpo slut

Se réapproprier sa sexualité parce que fuck that!

Bonjour,

Aujourd’hui je vais parler de sexualité comme survivante d’inceste et de multiples agressions sexuelles dans ma vie d’adulte. Si ce n’est pas votre truc, vous pouvez sauter votre tour. Avant de le sauter par contre, j’ai de petites recommandations de lectures que j’ai faites pendant ma semaine de lecture.

Menthol de Jennifer Bélanger : si vous avez vécu une enfance difficile, c’est un super beau livre. Je trouve ça rare les femmes qui parlent de leur relation parfois rocailleuse avec leur mère et c’est magnifiquement bien écrit. Cette citation m’a jeté par terre :

« Je dis à V. j’ai l’impression de m’arracher du présent parce que dans mon enfance, je n’ai pas su comment exister. Toi, tu sais comment être là, en chair et en os? Les questions que je lui pose ne mènent pas toujours à des réponses, j’attends, je reformule, je reprends. »

Je vais parler de ça dans mon présent texte aussi.

Ensuite, j’ai lu le jeu de l’oiseau de Sylvie Drapeau : ça place deux jumeaux qui voient la violence faite à leur mère et qui tente d’y survivre. Je vais y faire référence plus tard dans mon texte parce que leur technique était utilisée par ma jumelle et moi aussi. Cette citation m’a aussi jeté par terre.

« À l’école aussi, c’était le silence. Nous n’avons jamais parlé de ça. Nous faisions déjà rire de nous, nous étions déjà détestés. Ça aurait été la goutte qui fait déborder le vase. Les maîtresses nous toléraient, mais ne nous aimaient pas, elles n’avaient jamais fait preuve de bienveillance à notre endroit. Nous étions trop différents. Nous ne pouvions pas leur faire confiance et leur dire la vérité. C’était trop risqué. Notre différence semblait avoir quelque chose d’outrageant et d’insupportable.

Nous pensons aujourd’hui qu’au fond, sans le savoir, elles savaient. De là le malaise en notre présence. Les horreurs, on les traîne avec soi, comme on traîne les nuées de mouches noires l’été. Ça n’a pas de nom, c’est sans odeur, sans couleur, même sans forme, et pourtant c’est bien là et ça vous dégoûte. Vous ne voulez pas voir ça. »

Ce sera discuté dans mon texte aussi.

Puis je suis en train de finir Atlas of the heart de Brené Brown, qui est vraiment assumée dans ce dernier livre. C’est vraiment un must pour toutes les personnes sur le spectre de la neuro divergence parce que ça explique plein d’émotions qui sont parfois difficiles à séparer. Ce qui ressort en le plus de ma lecture, c’est qu’elle confirme une notion que je trouve essentielle : deux choses peuvent exister en même temps sans invalider l’un et l’autre et ce sera repris dans le présent texte.

Finalement, voici le TikTok qui a été le déclencheur de ma réflexion pour mon texte, je le mets dispo à tout le monde parce que ça explique bien, mais dans mon texte il y a des liens vers des ressources et des livres qui m’ont aidé et c’est pour les abonné. e. s payant. e. s ou les VIP gratuits.

Merci de me lire. Surtout que celui-là demande d’aller dans une vulnérabilité que je trouve absolument difficile, mais trop nécessaire pour la gatekeep.

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Corpo Slut

Je l’ai toujours dit, je vais le dire encore à qui veut bien l’entendre, le vêtement sert à se définir comme personne à travers les autres et il n’y a pas un coût associé avec le fait d’avoir du style. Dans le monde de la mode, avoir de l’argent c’est le fun, mais ne pas en avoir n’est pas le plus grand frein pour avoir un style bien à soi. Et c’est de la part d’une fille qui a vécu en situation de pauvreté quand elle était jeune et qui a fait 24 000 $ en 2020 et 27 000 $ en 2021.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce qu’en revenant sur Facebook à l’été 2021 avec comme mission de recommencer à dater après 12 ans sans le faire, j’ai défini mon nouveau style par « corpo slut » qui est à ce jour la meilleure définition de mon style quand je suis célibataire.

Disons assez sexy pour une date le soir, mais ajoute un veston. ;)

J’ai re-découvert le Dynamite et je me gâte vraiment (surtout dans les tops à 10$).

Je suis donc ici pour vous parler de style vestimentaire, de sexualité, de traumas, de trouver sa voix, de se chercher encore dans comment on deal avec la vie, de l’effet de mon cancel sur ma perception de moi-même, de paroles dégueulasses qu’on se fait dire par des adultes dans la fleur de l’âge, de sex positive. Ça va être une pas pire ride.